Des plantes pour mieux respirer chez soi?

Plante d'intérieur

Une pollution ambiante s’observe au niveau des pièces de la plupart des résidences. Qu’est-ce qui explique un tel phénomène ? Quelles conséquences peut-il avoir sur le bien-être et la santé ? Comment y remédier grâce aux végétaux ?

L’origine de la pollution intérieure

Différents éléments peuvent affecter la qualité de l’air que vous respirez chez vous. De nombreux matériaux de construction comportent des particules et des fibres nocives comme l’amiante. Les revêtements des sols et des murs, les vernis ainsi que les colles des papiers peints contiennent également des polluants chimiques comme le monoxyde de carbone ou les phtalates.

De même, les produits d’entretien et les désodorisants libèrent des éléments pathogènes. L’air intérieur peut aussi se charger des substances toxiques générées par les moisissures, les allergènes d’acariens et les animaux de compagnie. Les particules nocives distillées par les équipements électroménagers, les appareils de chauffage ainsi les cigarettes peuvent affecter la qualité de l’oxygène respiré dans vos pièces domestiques et dans vos bureaux.

Les conséquences de la pollution intérieure

À faible dose, les éléments toxiques présents dans l’air respiré dans les chambres peuvent générer des gênes mineures. Ils peuvent provoquer des allergies, des crises d’asthme, des démangeaisons, une irritation des yeux, la somnolence, la nervosité ou des maux de tête. Une forte concentration de ces particules dans vos pièces et bureaux vous expose à des maladies graves. Vous pouvez souffrir du cancer et des problèmes respiratoires. Les risques d’intoxication restent importants dans une résidence polluée.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, ces substances toxiques volatiles se trouvent à l’origine du « syndrome des bâtiments malsains ». L’homme passe en moyenne 14 heures à son domicile quotidiennement comme le confirment de nombreuses études. L’installation de plantes dépolluantes dans vos pièces demeure la meilleure solution pour purifier l’air intérieur. La prestigieuse NASA la recommande d’ailleurs. Cela représente une preuve indéniable de son efficacité.

Le processus de purification de l’air par les plantes

La dépollution de l’air intérieur par les plantes repose essentiellement sur le principe de la photosynthèse. Cela s’effectue naturellement et sans discontinuité. Les végétaux captent les substances toxiques volatiles présentes dans l’air ambiant par le biais de leurs feuilles. Elles récupèrent principalement le benzène, le xylène, le toluène, l’ammoniac, le formaldéhyde ou le trichloréthylène.

Ces plantes décomposent ces polluants et les transfèrent à leurs racines. Celles-ci les absorbent après les avoir transformés en produits organiques. Cela favorise leur croissance. Après avoir capté et digéré ces particules nocives, ces végétaux libèrent de l’oxygène par le biais d’un processus innovant de transpiration. Dénommé photosynthèse, ce phénomène garantit une dépollution continue et systématique des pièces intérieures au long de la journée.

Installez prioritairement ces plantes dans des endroits stratégiques comme le séjour, la cuisine, les couloirs, etc. En effet, elles libèrent du dioxyde de carbone à la tombée de la nuit à l’instar des autres végétaux. Fort heureusement, cela ne risque pas d’impacter négativement la santé des humains en raison de la faible teneur des substances toxiques dégagées. Par ailleurs, certains chercheurs évoquent l’incapacité des plantes dépolluantes à phagocyter les métaux lourds. Mais, cela n’affecte en rien l’efficacité de la solution. Outre la NASA, la quasi-totalité des architectes et des aménagistes recommandent la phytoremédiation pour l’assainissement de l’air intérieur.

La sélection des 15 meilleures plantes dépolluantes d’intérieur

Les fleuristes proposent une grande variété de plantes d’intérieur qui parviennent à purifier l’oxygène que vous respirez dans vos locaux. Bien évidemment, certaines espèces se révèlent beaucoup plus performantes que d’autres. Cette mini-encyclopédie des plantes dépolluantes vous présente une large gamme de végétaux d’intérieur assez originaux et faciles d’entretien. Le choix s’effectue en fonction des substances toxiques que vous souhaitez évacuer de vos pièces et de vos locaux. Votre sélection doit aussi prendre en compte votre goût ainsi que les facteurs décoratifs et esthétiques.

L’aglaonema et l’areca

L’aglaonema représente une plante touffue assez simple à cultiver. Elle se positionne généralement à l’entrée et convient particulièrement pour les pièces sombres. Elle se révèle très dépolluante. Sa capacité d’absorption des éléments nocifs augmente avec sa croissance. Cette espèce résiste à la climatisation et au chauffage. Elle récupère avec efficacité les substances toxiques volatiles comme le formaldéhyde, le benzène ou le toluène. Vous pouvez donc installer cette plante dans une pièce nouvellement peinte ou aménagée.

Originaire de Madagascar, l’areca se place souvent au niveau des espaces fraîchement rénovés. Cette espèce de la famille de palmiers fascine les gens par son esthétique. Scientifiquement connue sous le nom de Chrysalidocarpus lutescens, elle se cultive assez facilement. Elle a juste besoin d’un environnement ensoleillé et d’une importante quantité d’eau. Si vous optez pour l’Areca, vous devez très bien en prendre soin. Vous devez l’arroser fréquemment en période sèche.

Le dragonnier et le figuier pleureur

Scientifiquement dénommé Dracaena, le dragonnier se démarque par de longues feuilles chamarrées plus ou moins larges. Il se cultive sans difficulté et n‘exige pas un arrosage fréquent. Il développe un tronc assez imposant qui décore de manière assez originale votre entrée. Vous pouvez aussi en placer dans les couloirs et les bureaux. Il convient également pour les espaces fumeurs. Toutefois, il ne supporte pas une exposition prolongée au soleil. Le dragonnier constitue un excellent dépolluant. Il absorbe le trichloréthylène, le xylène, le benzène, le formaldéhyde et le monoxyde de carbone. Néanmoins, installez-les hors de portée des chats et des chiens pour limiter les risques d’intoxication.

Également connu sous le nom de Ficus benjamina, le figuier pleureur possède un feuillage très décoratif et impressionne par son allure légère. Très prisée, cette plante représente un bon humidificateur d’air. Il favorise l’élimination du formaldéhyde, du xylène et de l’ammoniac. Vous pouvez en placer à proximité des meubles et dans les bureaux équipés d’imprimantes ou de photocopieurs. Il ne supporte pas une exposition prolongée aux rayons solaires.

Le ficus elastica et le flamant rose

Le ficus elastica récupère facilement le formaldéhyde, le benzène, l’ammoniac, le toluène ou le xylène présent dans l’air ambiant de vos pièces. Cette espèce se démarque par des feuilles assez larges qui fournissent considérablement d’oxygène. Vous pouvez l’installer dans votre séjour ou au niveau de votre véranda et de votre hall d’entrée. Selon une étude de la NASA, le ficus elastica pourrait éliminer en une journée environ 50 % de la concentration de formaldéhyde et 30 % de la teneur de benzène présent dans une pièce.

Également connu sous la dénomination d’Anthurium, le flamant rose constitue une plante décorative assez prisée pour ses fleurs rouges vernies produites tout au long de l’année. Elle figure au nombre des espèces très dépolluantes. Elle absorbe notamment le xylène et l’ammoniac présents dans les insecticides, les dégraissants, etc. Les professionnels recommandent de l’installer à la cuisine ou dans une salle de bain.

La fleur de lune

Connue sous le nom scientifique de Spathiphyllum wallissi, cette plante produit des fleurs blanches tout au long de l’année. Celles-ci impressionnent par leur admirable forme de spathe. Cette espèce fascine également les gens par son magnifique feuillage vert. Elle constitue donc comme un véritable accessoire décoratif.

La fleur de lune reste aussi très réputée en raison de sa grande capacité d’épuration de l’air intérieur. En effet, cette plante absorbe un nombre considérable de composés organiques volatils comme le formaldéhyde, le trichloréthylène, le xylène et l’ammoniac. Vous pouvez en installer dans un atelier de bricolage pour éliminer les polluants dégagés par les matériaux d’aménagement comme les peintures, les colles ou les vernis. La fleur de lune reste également très prisée au niveau des espaces fumeurs et des cuisines et des buanderies.

La fougère de Boston et le gerbera

Scientifiquement dénommé Nephrolepis exaltata « Bostoniensis », la fougère de Boston figure au nombre des meilleures plantes dépolluantes d’intérieur. En effet, elle se révèle efficace contre les 9 principales familles de composés organiques volatils. Elle élimine essentiellement le formaldéhyde et le xylène. Cette espèce se développe dans un environnement chaud et humide. De plus, sa croissance exige de la lumière. Cependant, évitez de la positionner directement au contact des rayons solaires au risque d’abîmer son feuillage. La fougère de Boston s’entretient assez facilement et joue un rôle décoratif important.

Quant au gerbera, il séduit par sa remarquable esthétique. Ce bouquet de grande taille purifie idéalement l’air d’intérieur. Il se distingue par sa forte capacité d’absorption du formaldéhyde, du toluène, du benzène et du trichloréthylène. Vous pouvez en installer dans les espaces fumeurs ou dans votre pièce à vivre si vous aimez les cigarettes. Le gerbera joue également un rôle décoratif. Vous devez le positionner dans une zone éclairée et l’arrosez régulièrement.

Le lierre et le palmier bambou

Également appelé Hedera helix, le lierre représente une espèce grimpante assez réputée pour son aptitude à conquérir assez rapidement son environnement. Il se retrouve généralement au niveau des terrasses et des façades. Toutefois, sa grande capacité d’absorption des substances toxiques volatiles le consacre également comme une plante d’intérieur. Il réduit le taux de benzène, de formaldéhyde, de trichloréthylène, de toluène et de xylène disponible dans l’air ambiant d’une pièce. Le lierre convient particulièrement pour le salon, le bureau, l’atelier ou la cuisine. Il récupère le monoxyde de carbone produit par les équipements de chauffage. Il élimine également le benzène présent dans une chambre en une journée.

Quant au palmier bambou, il humidifie l’air. Il phagocyte facilement les substances toxiques volatiles comme le xylène, l’ammoniac, le benzène ou le formaldéhyde. Connu sous la dénomination scientifique de Chamaedorea, il se positionne souvent dans un environnement de fumeurs ou à proximité des meubles. Vous pouvez aussi l’installer au niveau des bureaux et des livings. Cette plante nécessite très peu d’entretien. Elle absorbe très rapidement une proportion importante de dépolluants.

La phalangère et le philodendron

De nom scientifique Chlorophytum comosum, la phalangère prend également l’appellation de plante-araignée. Elle joue plusieurs rôles assez importants.

  • Cette plante permet de décorer les pièces. Elle leur apporte un indéniable charme. Vous pouvez la positionner sur une étagère. Cette espèce se développe de manière spectaculaire et ses feuilles tombantes lui confèrent leur beauté fabuleuse.
  • La phalangère figure parmi les végétaux dépolluants les plus efficaces. Elle récupère le benzène, le toluène, le xylène et le formaldéhyde. La plante-araignée élimine en une journée l’intégralité du monoxyde de carbone présent dans l’air ambiant d’une pièce. Elle favorise l’oxygénation d’une chambre. Elle convient prioritairement pour les espaces fumeurs, les salons et les bureaux. Vous pouvez la positionner également dans votre cuisine.

Quant au Philodendron, elle s’apparente à une liane. Son feuillage grandit rapidement et diffuse beaucoup d’oxygène dans les pièces. Cette plante absorbe essentiellement le formaldéhyde dégagé par les bois agglomérés, les parois d’isolation, les peintures et les produits ménagers. Les aménagistes et les fleuristes recommandent le philodendron au niveau des vastes séjours, des lofts, des ateliers spacieux et éclairés, etc.

Le rhapis et le scindapsus

Également appelée rhapis excelsa, cette plante de la famille des palmiers impressionne surtout par son feuillage élégant. Cela lui vaut d’ailleurs le surnom de Lady Palm. D’origine du sud-est de l’Asie, le rhapis se développe normalement dans un environnement à hygrométrie élevée. Mais, il se cultive aussi à l’intérieur. Il croît lentement et peut atteindre 1,5 mètre. Cette espèce dépolluante se révèle particulièrement efficace contre l’ammoniac. Vous pouvez donc l’installer dans votre cuisine. N’hésitez pas non plus à en positionner dans toutes les pièces où vous utilisez des produits ménagers.

Quant aux scindapsus, il représente une plante grimpante assez impressionnante avec un feuillage de couleur verte teintée de jaune. Également dénommée pothos, cette espèce se développe rapidement et s’entretient assez aisément. Tout le monde peut la cultiver dans sa résidence. Toutefois, sa sève irrite la peau. Maintenez-la donc hors de portée des enfants. Installez-la sur une étagère ou sur une bibliothèque en hauteur.

Le scindapsus séduit par sa capacité à humidifier l’air d’une pièce. De plus, il absorbe efficacement les polluants dégagés par les matériaux de décoration. Disposez-le de préférence dans un bureau, dans un atelier ou dans toute chambre récemment peinte ou rénovée. Il convient également pour les coins fumeurs ou les magasins. Cette plante élimine systématiquement le formaldéhyde, le toluène, le benzène, les hexanes et le monoxyde de carbone présent dans l’air ambiant. N’hésitez pas à l’installer dans vos pièces pour les purifier et les assainir.

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